Vidéo de présentation du projet
Ce concours propose d’étudier la transformation d’un quartier en se projetant dans le futur, en tenant compte du réchauffement climatique et des contraintes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de Lille 3000, dont le thème est « Renaissance ».
Quartier Vauban de Lille, de 10 hectares, mais qui a demandé un réel travail de préhension de l’échelle du grand territoire (Canal Seine Nord, Grand gabarit), jusqu’au détail de chaque réhabilitation à la parcelle, en passant par la réflexion à l’échelle de la ville (tram train, citadelle), du quartier (universités La Catho, Deule…).
Mais l’échelle sociale a été également un des fondements du projet : comment travailler la flexibilité des programmes (quartier résidentiel, quartier étudiant…) ? Quel programme en fonction de la temporalité (hiver, été, juillet aout, quand les locaux scolaires sont vides…) ?
Travail macro à l’échelle géographique, mais également à l’échelle de le Ville et donc de la Vie…
Que fait-on de la spécificité intrinsèque de ces 10 hectares, fragment de ville qui comporte la Deûle, une frange portuaire industrielle, des logements, des boulevards, des écoles… ?
Sans programme initial, nous avons travaillé la temporalité et le phasage du site.
Chaque programme doit être complémentaire d’un autre, il se produit une forme symbiotique et autonome du quartier.
La question posée était de transformer un quartier en pièce urbaine Bas Carbone en 2050.
Nous avons été au-delà en proposant l’autonomie énergétique. Bien que notre projet ne soit pas consommateurs, il est important de souligner que l’énergie grise du projet a été poussée au maximum, favorisant le surcyclage et le réemploi des matériaux sur place, le maraîchage et le circuit court, le retour à la sobriété de consommation.
La ville est comestible, résiliente et autonome.
Exemple de réflexion sociétale qui influe sur l’architecture : nous n’avons pas construit au-delà du R+4, niveaux maximum pour garder un contact avec le sol. A partir du 5e étage , il ne peut plus y avoir d’interaction avec les espaces publics…
Programme libre. Nous réalisé une approche programmatique et analytique très fine, de la densification du quartier. Nous avons posé des hypothèses, nous avons imaginé les nouvelles cellules à vivre, la mixité des programmes entre habiter, consommer, travailler.
Nous avons interrogé les dimensions d’un logement dans 35 ans, eu égard aux nouveaux modes d’habités (cellules familiales évolutives, logement flexible, réfugié climatique…).
Le projet entrevoit également les courbes de consommation et la sensibilisation à la consommation avec le cycle de l’eau comme organe vivant et informatif de l’état des ressources chaque heure. Ex : l’eau dans l’espace public a aussi un rôle d’information. S’il y a de l’eau dans les espaces publics, fontaines, alors le quartier n’est pas en sur-consommation…
Nous avons remis l’homme au cœur du processus décisionnel, à travers un mode de gouvernance singulier, voire iconoclaste.
Il convenait de définir la structure politique de ce nouveau morceau de ville. Nous avons instauré des castes citoyennes.
Ce projet est un concours d’idées sans réelle suite opérationnelle. Mais nous en avons fait émerger un manifeste optimiste, un livre blanc de la ville durable, flexible, résiliente en 2050.
Surtout, ce travail nous a permis de nous forger des convictions profondes non seulement quant à notre conception de la ville de demain mais aussi, de la vie en société ; il aura contribué à faire évoluer notre regard pour nous conduire à proposer une forme de manifeste reposant sur une vision résolument optimiste de l’avenir de la ville…
2015
EDF + Ville de Lille
10 Ha
Atelier MA + Dientre + Ouvert + Studio Corpus