Jardins de traverse

Les 4 sites associés du projet font partie de ces périmètres qui fabriquent la ville dans une approche sobre et intime. La rue de Guyenne n’est ni un axe principal, ni un jalon incontournable de la structure de la ville. Elle revêt l’identité des communes péri-urbaines. La ville ordinaire, la ville vécue.

Ainsi évoquée, la rue de Guyenne réinventée, va avoir la responsabilité d’offrir une liaison de qualité entre le ruban commercial, circulé et la présence d’un équipement important. La liaison va pouvoir s’opérer à travers la succession des plots construits. Jalons architecturaux, les opérations de logements entendent présenter une cohérence globale en déclinant une identité sobre, intégrée mais contemporaine.

Des pièces végétales, porosités physiques et visuelles vont séquencer la promenade urbaine. Le projet imagine en effet un parcours alternatif à celui de la rue, s’inscrivant dans la logique des « sentiers » de Michel Desvigne. Celui-ci se matérialise en une succession d’espaces dont certains complèteront, à l’échelle de chaque lot, la pensée urbaine globale. Par la matérialité et le choix des teintes, l’expression des façades des bâtiments des différents lots dialoguent entre eux et avec la ville existante. Les façades minérales s’inscrivent dans la logique de la diversité de teintes et de matières qui constituent l’esthétique de la ville et sa richesse plastique : brique, enduit, béton lasuré… La porosité de l’opération, fabriquée par les différentes possibilités d’accès au logement aussi bien que par les perspectives et cônes visuels, proposent une expérience renouvelée du parcours entre le chez-soi et la rue.

Les figures urbaines et paysagères que peuvent être la cour, la voyette ou encore le jardin sont liées entre elles et deviennent des lieux de passage rendant possible les rencontres entre voisins et les itinéraires de balade vers le parc linéaire.