Îlot Pasteur

L’îlot Pasteur occupe la quasi-totalité d’une trame urbaine, une structure rare et iconique. Il entretient une relation singulière avec son contexte : une forme gauche, des façades répétitives, une double symétrie de composition. Toutes ces subtilités entérinent le caractère unitaire de l’îlot sur toutes ses interfaces, mais la singularité de son écriture architecturale.

Du fait de ses dimensions, le vide laissé par l’architecture dépasse l’échelle traditionnelle, cohérente et unitaire du simple coeur d’îlot. L’accessibilité est contrôlée mais fluide, pensée en continuité des interfaces avec l’emprise publique. Un vide non pas domestique, mais une promenade paysagère et urbaine, parcourue.

Le parti architectural, fonctionnel et paysager est fondé sur les spécificités de l’existant :

– Une diversité programmatique, avec une forme de mixité organisée sur les rues Pasteur et Condorcet; les entrées sont invisibilisées.

– Une volumétrie complexe avec un registre riche, notamment dans les toitures : brisis, rampants, mixtes, pignons glamands, chien-assis, loggias.

– Des singularités circonstanciées, des événements à chaque croisement, dans les angles.

L’angle Malcense-Hentgès, face au Quadrilatère des Piscines, est largement ouvert au rez-de-chaussée et au R1, et les niveaux supérieurs deviennent des terrasses pourvues de claustras. Cette nouvelle singularité est un prolongement de la composition initiale.

La complexité technique générée par la topographie et la conformation structurelle du parking souterrain, a mené à une promenade urbaine et paysagère traversant le cœur d’îlot. De grands prismes en acier corten identifient la promenade et intimisent les pieds d’immeuble, et notamment les logements à rez-de-chaussée.

La nouvelle teinte et sa minéralité, associée à un aluminium anodisé révèle les singularités et les événements circonstanciés qui ponctuent le projet. Un cadre sobre pour révéler une authentique diversité.